FAQ
Foire aux questions
Qu’est-ce que Photolangage® ?
Que signifie le signe ® accolé au mot Photolangage® ?
Travaille-t-on sur la projection avec Photolangage® ?
Y a-t-il des objectifs spécifiques liés à la méthode Photolangage® ?
Y a-t-il des objectifs contraires à la méthode Photolangage® ?
L’animateur-intervenant doit-il choisir une photographie ?
Combien de personnes peut-il y avoir dans un groupe de travail Photolangage® ?
Peut-on faire soi-même son dossier Photolangage® ? Qui peut construire un Photolangage®
Peut-on transmettre des savoirs, des connaissances sur des savoirs être et des compétences sociales avec Photolangage® ?
A partir de quel âge peut-on utiliser le Photolangage®
Que dire à des participants qui ne voient pas de lien entre le thème ou la tâche-question et les photographies ?
Que faire si quelqu’un refuse de participer, ou ne veut pas prendre de photographies ?
Quand est-il souhaitable d’utiliser la méthode Photolangage® ? Avec quel type de groupe ?
Peut-on utiliser cette méthode avec des personnes qui ne savent pas s’exprimer ?
Comment sont choisies les photographies des différents dossiers ?
Quel est le rôle de l’animateur-intervenant ?
Quel est le rôle du conseiller-coach dans un entretien individuel ?
Quels risques prend-on à faire parler les gens ?
Existe-t-il une formation à la méthode Photolangage®
1. Qu’est-ce que le Photolangage® ?
Photolangage® est un outil de communication à base de photographies. Utilisé en travail de groupe depuis plusieurs années avec des jeunes et des adultes, cet outil comprend à la fois une méthode pour communiquer en groupe par la photographie et une collection de dossiers photographiques.
La méthode est centrée sur la prise de conscience par chacun de ses images personnelles, cette activité fournissant la base d’une prise de parole devant l’ensemble des participants.
Les photographies sont sélectionnées en fonction de thèmes et à partir d’une approche spécifique de la photographie comme objet médiateur dans le travail de groupe ou dans l’entretien individuel.
2. Que signifie le signe ® accolé au mot Photolangage® ?
Le sigle ® signifie que le terme « Photolangage® » est une marque protégée par le dépôt du terme à l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle). Il ne peut être utilisé que par ses ayants droit ou des personnes ayant obtenu l’autorisation des ayants droit.
3. Travaille-t-on sur la projection avec Photolangage® ?
Dans la méthode Photolangage®, ce sont les participants qui font un travail de groupe à partir d’un objectif et d’une tâche-question précise. Les participants réfléchissent à leurs expériences, intérêts, conduites, font un choix de photographies pour accomplir la tâche-question et interprètent eux-mêmes leurs choix.
Ainsi Photolangage® n’est pas un test de projection. Il est néanmoins vrai que le travail Photolangage® peut donner lieu à des conduites dites « projectives ». En voulant parler de leurs photographies, les participants prennent conscience qu’ils parlent d’eux-mêmes et pas seulement de la photographie. Les participants sont invités à prendre une plus grande conscience de leurs propres expériences sollicitées par leurs interactions avec les photographies.
Ceci est très spécifique du travail Photolangage®, où chacun est invité à s’exprimer à partir d’un choix de photographies, ce qui favorise l’expression de ce qui se trouve peut-être méconnu en chacun, relégué dans l’ombre : images, sentiments, émotions, etc. Or c’est cette méconnaissance de soi, cette mise à l’écart qui peut donner lieu à la projection. L’image peut devenir surface de projection au sens où, en regardant telle photographie qu’il a choisie, un participant peut sentir remonter de sa propre histoire des événements dont il n’avait pas conscience en la choisissant. C’est à chaque participant de choisir par la suite ce qu’il souhaite communiquer et partager dans le groupe.
4. Y a-t-il des objectifs spécifiques liés à la méthode Photolangage® ?
Les objectifs que l’on peut atteindre avec la méthode Photolangage® sont des objectifs qui peuvent faire l’objet d’un travail de groupe ou d’un entretien individuel. Il s’agit d’objectifs qui exigent la participation des différents membres du groupe, ou la parole active dans un entretien, telle que se présenter, donner son point de vue, réfléchir à ses pratiques, se positionner, construire des repères, etc. Pour travailler chaque objectif, une tâche-question précise est donnée à chacun.
5. Y a-t-il des objectifs contraires à la méthode Photolangage® ?
Les objectifs de transmission d’information ne sont pas cohérents avec la méthode Photolangage®. Il en est de même pour tous les objectifs qui ne prennent pas en compte l’expérience des personnes, leur participation au travail du groupe et leur implication.
6. L’animateur-intervenant doit-il choisir une photographie ?
Il est fortement recommandé que l’animateur-intervenant accomplisse aussi lui-même la tâche-question et choisisse une ou plusieurs photographies. Ceci permet aux participants de mieux comprendre que la tâche-question proposée relève d’un travail sur soi auquel tous peuvent contribuer et qu’il n’y a pas de « bonne réponse », mais seulement un cheminement personnel que chacun peut partager selon ses choix et ses possibilités.
7. Combien de personnes peut-il y avoir dans un groupe de travail Photolangage® ?
Photolangage® est une méthode de travail pour des groupes restreints permettant de faire travailler entre 10 et 20 participants dans un contexte d’animation, d’éducation et de formation.
Dans un cadre de visée thérapeutique et clinique, le nombre de participants sera moindre, et il est habituel qu’il y ait plusieurs accompagnants et soignants en plus de l’animateur-intervenant.
8. Peut-on faire soi-même son dossier Photolangage® ? Qui peut construire un Photolangage®
La création d’un dossier Photolangage® nécessite un important travail d’équipe pour le choix des objectifs et l’élaboration des tâches. Ce premier travail comporte une recherche sur le thème, une sélection pus large de photographies suivie d’une vérification sur le terrain pour identifier les photographies correspondant le mieux aux objectifs retenus. Ce n’est qu’au terme de ce processus qu’un dossier peut être proposé à l’usage. Pour faire partie de la collection Photolangage® et donc utilisé le nom, la participation ou l’accord d’un des ayants droits est indispensable car Photolangage® est une marque déposée.
9. Peut-on transmettre des savoirs, des connaissances sur des savoirs être et des compétences sociales avec Photolangage® ?
La méthode ne permet pas la transmission d’informations, de savoirs, ou de connaissances, mais elle favorise le développement de savoirs être et de compétences sociales en sollicitant leur mise en œuvre dans le travail de groupe. Les participants sont invités à réfléchir, à faire des choix et à prendre la parole devant un groupe pour se positionner sur une question les concernant. Cette expérience de prise de conscience et d’expression personnelle peut constituer une étape importante pour chacun dans la construction de son identité.
10. A partir de quel âge peut-on utiliser le Photolangage®
La limite d’âge tient surtout à la disponibilité de dossiers photographiques correspondant aux publics avec lesquels on veut travailler. Actuellement seuls sont disponibles des dossiers pour travailler avec des jeunes et des adultes. Mais de nouveaux dossiers sont en cours de réalisation.
11. Que dire à des participants qui ne voient pas de lien entre le thème ou la tâche-question et les photographies ?
Parfois, à cause de leurs expériences passées, des participants s’attendent à trouver des photographies illustrant le thème ou la tâche-question : par exemple, des photographies de nourriture pour travailler sur la tâche-question « Qu’est-ce que vous privilégiez actuellement dans votre pratique alimentaire ? Dites-le avec une ou deux photographies. »
C’est dans la présentation de la tâche, avant que ne commencent les choix que l’animateur-intervenant devra expliquer les différents types de photographies qui constituent le dossier utilisé et comment ces photographies permettent d’accomplir la tâche-question proposée. Par exemple, le choix d’un groupe d’amis pour exprimer la convivialité d’un repas, un paysage pour exprimer l’aspect naturel des aliments, etc.. Les différentes consignes ouvrent le champ à des choix selon différents registres d’interprétation de la photographie.
12. Que faire si quelqu’un refuse de participer, ou ne veut pas prendre de photographies ?
Si après avoir fait une présentation complète de la méthode, une personne déclare ne pas vouloir participer, il faut dans un premier temps essayer de voir quelles en sont les raisons et voir s’il n’est pas possible de lui faire changer d’avis et d’obtenir une participation a minima, par exemple choisir une photographie et ne dire que quelques mots, une phrase. Si le refus persiste, il faut avoir prévu de pouvoir changer de méthode de travail et ne pas utiliser la méthode Photolangage®, en expliquant qu’il n’est pas possible de faire un travail en groupe sans une participation active de tous.
13. Quand est-il souhaitable d’utiliser la méthode Photolangage® avec un groupe ?
Cette méthode vise à mobiliser chacun pour le faire entrer dans un développement personnel qui est de l’ordre de l’élargissement du champ de la conscience, ou de conscientisation, de la prise de conscience de soi-même, de ses représentations, de ses images personnelles, de la construction de repères et d’une prise de parole en groupe. Cette méthode est donc plus particulièrement appropriée dans le cas d’un groupe qui est demandeur de prise de parole et d’échanges, et pour un thème qui nécessite une maturation personnelle et sociale.
Cette méthode peut être choisie pour des publics de types très différents. Elle mobilise autrement la parole que ne le font des discussions ou des groupes de parole. Il ne saurait s’agit ici de « faire parler » les participants pour qu’ils se sentent mieux, car la visée est de les introduire dans une démarche personnelle d’approfondissement et de construction psychique et cognitive. Aussi, la méthode peut-elle être employée avec intérêt autant avec des universitaires qu’avec des analphabètes. Le critère de choix est principalement la disposition des personnes à faire un travail en groupe et leur intérêt pour le sujet proposé.
14. Peut-on utiliser cette méthode avec des personnes qui ne savent pas s’exprimer ?
Cette méthode facilite la prise de parole et l’expression personnelle grâce à la présence des photographies, qui deviennent objets médiateurs. Avec des personnes maîtrisant peu la langue utilisée, il faudra travailler avec des interprètes, mais l’usage à montrer que les personnes sont très désireuses de participer et se débrouillent pour s’exprimer, à condition bien sûr de disposer d’un minimum des rudiments de la langue. Avec des personnes qui n’ont pas l’habitude de prendre la parole, cette méthode permet généralement de contourner la timidité ou le manque de confiance en soir à l’origine du mutisme.
15. Comment sont choisies les photographies des différents dossiers ?
Le choix des photographies s’effectue par une équipe à partir d’un travail sur les objectifs. Les différents critères utilisés sont travaillés en fonction des publics envisagés, du thème et de la tâche. Un grand nombre de photographies, sélectionnées dans des agences et chez des photographes professionnels, est soumis à différents tris sélectifs, au cours d’utilisations avec des groupes. Le dossier définitif résulte d’un dernier travail d’affinement et de mise au point suite aux usages.
16. Quel est le rôle de l’animateur-intervenant dans un groupe ?
L’animateur-intervenant est celui qui propose la méthode et le travail au groupe. Il est garant du cadre et de l’information du groupe. C’est lui qui choisit l’objectif et la tâche, les présente au groupe, ainsi que les consignes qui organisent la prise de parole par chacun. Tout au long de la séance, il s’assure de la participation de chacun, de la qualité de l’écoute et de la centration sur la tâche. Il participe aussi pr un choix personnel de photographies.
17. Quel est le rôle du conseiller-coach dans un entretien individuel ?
Le rôle du conseiller-coach qui met en oeuvre le méthode Photolangage® est de mettre en place le cadre de l’activité, de délimiter une perspective thématique du travail, de choisir un objectif et une tâche. Il en fait une présentation détaillée à son client, organise la disposition des photographies.Il met en oeuvre une écoute active et un échange approfondi avec son client. Il aura à articuler le travail Photolangage® avec les autres étapes de l’entretien.
18. Quels risques prend-on à faire parler les gens ?
L’objectif général de « faire parler les gens », sans autre précision, comporte de nombreux risques : les échanges peuvent être très superficiels, les personnes peuvent avoir l’impression et même la certitude de perdre leur temps, de se sentir manipulés, que l’animateur-intervenant ne sait pas où il va. Certaines prises de parole peuvent dévier vers des confessions personnelles, des agressions ou des discours idéologiques sans que l’animateur-intervenant n’ait les moyens de justifier l’arrêt de tels propos.
Avec la méthode Photolangage®, il ne s’agit pas de « faire parler les gens » dans le vide, mais de leur proposer de prendre la parole, après réflexion, et une prise de parole toujours cadré par un objectif et une tâche.
19. Existe-t-il une formation à la méthode Photolangage®
En réponse à une demande apparue dès les premières années de diffusion de l’outil, des formations au Photolangage®sont organisées, selon différentes durées, en fonction des compétences déjà acquises par les participants. La formation permet aux participants d’expérimenter l’outil comme membres dans un groupe, d’explorer la spécificité de la méthode et de comprendre le type de rapport à la photographie qui y est mis en œuvre.
À l’usage, il s’est avéré que le besoin de formation s’impose pour les professionnels qui veulent utiliser l’outil mais n’ont pas eu de formation au travail de groupe, à la conduite de réunion ou à l’animation des groupes.
Des formations sont organisées par différents organismes, comme les CODES (Comité départemental d’éducation à la santé), d’une durée d’une à trois journées, soit à l’outil Photolangage® en général, soit dans le cadre d’une thématique liée à un dossier. Voir le menu Formation