« Dans la photographie, c’est évidemment la présence qui donne vie. La première et étrange qualité de la photograpie est la présence de la personne ou de la chose pourtant absente. »
Edgar Morin,
Le cinéma ou l’homme imaginaire,
éditions Gonthier/éditions de Minuit, 1958; p. 18.
« Tout se passe comme si devant l’image photographique, la vue empirique se doubhlait d’eune vision onirique, analogue à ce que Rimbaud appelait voyance, non étrang§re à ce que les voyantes appellent voir (ni peut-être encore à cette plénitude que les « voyeurs » réalisent par le regard): une seconde vue, comme on dit, à la limite révélatrice de beauté ou de secrets ignorés de la première. »
Edgar Morin,
Le cinéma ou l’homme imaginaire,
éditions Gonthier/éditions de Minuit, 1958; p. 17.
« La photographie couvre tout le champ anthropologique qui part du souvenir pour aboutir au fantôme parce qu’elle réalise la conjonction des qualités à la fois parentes et différentes de l’image mentale, du reflet, de l’ombre. »
Edgar Morin,
Le cinéma ou l’homme imaginaire,
éditions Gonthier/éditions de Minuit, 1958; p. 31.
« Le premier support de la réalité, ce sont les formes, dites réelles quoiqu’elles ne soient qu’apparentes, et qui précisément parce que fidèles aux apparences, donent l’impression de réalité ».
Edgar Morin,
Le cinéma ou l’homme imaginaire,
éditions Gonthier/éditions de Minuit, 1958; p. 98.
« Si l’art photographique n’est pas seulement l’art des belles images, l’art des clichés de la beauté naturelle, si cet art a un sens, ce sens ne peut être indépendant de l’humain. »
Uwe Bernhardt,
Le regard imparfait. Réalité et distance en photographie,
L’Harmattan, 2001; p.83.